mercredi 27 juin 2007
Un continent de perdants
Voici un long extrait d’une interview que Gunnar Heinsohn, professeur de sociologie à l’Université de Brême, a récemment accordée au magazine danois Sappho au sujet de l'avenir de l'Europe. Ou plutôt de son non-avenir.
Ne serait-ce donc pas une bonne solution que de laisser ces « fils excédentaires » venir en Europe ?

En Europe, tous les pays – sans exception – sont des nations vieillissantes qui ne se reproduisent plus suffisamment [pour remplacer les générations]. Elles se sont donc embarquées dans un processus où elles « mangent » mutuellement leurs jeunes talents. Pourquoi ne recherchent-elles pas ces jeunes talents en Afrique, dont la population a tant augmenté (~100 millions de personnes en 1900, deux milliards estimées en 2050 !) ? Pourquoi pas dans le monde islamique, qui a connu une explosion démographique similaire ? Pourquoi l’Amérique cherche-t-elle les jeunes talents en Allemagne, pourquoi le Danemark recrute-t-il des Polonais ? Parce que les pays du Tiers-monde n’ont pas le niveau d’éducation requis dans les pays développés, qui ne peuvent maintenir leur position que par l’innovation. Pour ce faire, ils ont besoin de jeunes gens qui ont grandi dans une société de haute technologie. Ce n’est pas que les Africains ou les Musulmans soient moins intelligents que les autres, c’est juste qu’ils ne sont pas socialisés d’une façon qui les rende utiles dans nos sociétés.

Au Danemark, nous avons maintenant un grand nombre d’immigrants originaires de pays islamiques, des gens très instruits, de même que leurs descendants, des médecins, des avocats, etc. Mais beaucoup d’entre eux sont tout aussi peu intégrés que les moins instruits. Ils restent tout aussi radicaux et islamistes que s’ils n’avaient pas reçu d’éducation supérieure … ?

Je laisserai l’évaluation des conditions danoises aux Danois. Cependant, on constate la même chose en Angleterre. Nous avons là une population dans la population, à savoir les Pakistanais, qui ont le taux de naissance le plus élevé de tout le pays, et qui sont les plus dépendants des allocations sociales. Dans les pays occidentaux, nous avons partout ce système d’allocations sociales qui est à peine utilisé par la population locale. D’un autre côté, il y a cette population immigrante dont les femmes ne peuvent être compétitives sur le marché du travail local. Pour les Danoises et les Allemandes, les allocations sont trop faibles pour être attractives. Pas pour les immigrants. Ce que l’on voit donc en Angleterre, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, ce sont des femmes issues de l’immigration qui complètent leur éventuel petit salaire par les deniers publics. Ce n’est pas un revenu extraordinaire, mais ça leur suffit. Et cela crée un genre de « carrière » réservé aux femmes, un modèle que leurs filles suivront.
Mais les fils n’ont pas ce choix. Ils ont grandi dans les basses couches de la société, sans les compétences intellectuelles nécessaires pour améliorer leur position. Ce sont ces garçons qui mettent le feu à Paris, ou dans des quartiers de Brême. Certains d’entre eux parviennent jusqu’à l’université et deviennent des leaders pour les autres – pas des pauvres, mais de jeunes hommes de rang social peu élevé, qui croient être opprimés à cause de leur confession musulmane, alors qu’en réalité c’est le système social qui a créé cette classe de perdants.
Par contre, au Canada, où je passe une partie de l’année depuis vingt ans, on trouve une politique complètement différente. Ils disent : notre politique d’immigration se fait sur une base simple. Tout nouveau Canadien, né ici ou venu de l’étranger, doit être plus doué que ceux qui l’ont précédé ; parce que seule l’innovation nous permettra de conserver notre position dans la compétition mondiale. Je veux donc que mon fils soit plus intelligent que moi. Et croyez-le ou non : 98% des immigrants canadiens ont de meilleures qualifications professionnelles que la moyenne des Canadiens. En Allemagne et en France, le chiffre est de 10%. Là où nous jouons la quantité, ils jouent la qualité.
Et pourquoi ? En Allemagne, parce que les gens avaient peur d’être traités de racistes ; et il semblerait que tous les pays européens souffrent de cette peur de faire des choix.

Ne pourrait-on pas partiellement expliquer cela en disant que les partis de gauche ont importé une réserve d’électeurs ?

En France, on a vu les Africains et les Algériens voter pour Ségolène Royal. À cela, il faut ajouter un autre phénomène, que l’on peut observer entre autres en Allemagne. Ici, certains des Allemands « de souche », comme on commence à les appeler, qui constituent 85% de la population, commencent à émigrer. À peu près 150.000 Allemands quittent le pays chaque année, la plupart à destination du monde anglo-saxon. Le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont prêts à recevoir 1,5 million d’immigrants instruits par an, et ils font tout ce qu’ils peuvent pour leur faciliter les choses.
Il n’est pas étonnant que de jeunes gens travailleurs et motivés, de France et d’Allemagne, choisissent d’émigrer. Ainsi, ils n’ont pas seulement à subvenir aux besoins de leur propre population vieillissante. Sur 100 jeunes de 20 ans, les 70 Français et Allemands doivent soutenir aussi 30 immigrants de leur âge ainsi que leur progéniture. Cela est la cause de découragement dans la population locale, en particulier en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Alors, ils s’enfuient.
L’Europe vient de mettre au point, en janvier 2007, ses principes quant à l’immigration. Et ils sont très différents de ceux du Canada. Notre premier critère pour laisser des gens s’installer dans l’UE est qu’ils aient ou non été victimes de discrimination. Principe suivant : si la personne a de la famille dans l’UE, son accès est favorisé. Troisième principe : les gens se trouvant déjà illégalement en Europe doivent être régularisés. Et enfin, seulement en quatrième place, on retrouve le principe anglo-saxon voulant que l’immigrant doive pouvoir s’intégrer au marché du travail.
Le but de tout ceci est de renforcer l’Europe face aux Anglo-Saxons en termes de « soft power ».
Je suis très pessimiste face à l’avenir. La situation de l’Europe me rappelle le principe du « Cinquième village » dans les Länders du Brandebourg et de Poméranie Occidentale, qui ont fait l’expérience d’une population déclinante. Quatre villages sont abandonnés, et leur population est rassemblée dans le cinquième village. Mais ça ne fait pas augmenter le taux de natalité du cinquième village. Et après quelque temps, le cinquième village est lui aussi peuplé de vieilles personnes, et il n’y a pas de jeunes gens dans le coin pour pourvoir à leur pension.
Ce qui va se produire pour une quarantaine de nations entre la Bretagne et Vladivostok est similaire. Certaines deviendront des « cinquièmes villages » et retrouveront un nouveau souffle, d’autres imploseront tout simplement. Je prédis que toutes les nations slaves imploseront. Idem pour les trois pays baltes et pour tous les états des Balkans. La question est de savoir si la France et l’Allemagne deviendront des « cinquièmes villages ». Je pense que la Scandinavie en sera un. De même que la péninsule ibérique, l’Irlande et l’Angleterre. Mais je ne suis pas sûr que le reste du continent y parviendra.

Mais aura-t-on toujours affaire à des nations dans le futur ? Si l’Europe finit par acquérir une majorité musulmane, il n’est pas certain que les Danois, les Allemands, les Français etc. se plient à la charia. Ne verrait-on pas alors les populations indigènes se retrancher dans leurs propres enclaves, d’où ils tenteraient de se défendre, comme on l’a vu dans les Balkans ?

C’est bien entendu une possibilité, mais il faut se demander qui sera là pour rester et se battre ? Quelqu’un comme moi, peut-être, parce que je suis plus ou moins forcé de rester. Mais si j’étais un jeune Allemand de souche de 18 ans, une fois l’école secondaire terminée, je ferais ce que la plupart font déjà. Je voudrais étudier dans le monde anglo-saxon, et j’émigrerais. Je ne voudrais pas rester et me battre. Le monde anglo-saxon a besoin de 50 millions d’immigrants qualifiés dans les 30-40 ans à venir, les jeunes gens qualifiés d’Europe occidentale seront donc incités à s’y installer au lieu de rester et de se battre.
Une possibilité serait de cibler l’immigration chinoise. Si nous avions en Allemagne la même proportion de Chinois qu’au Canada, nous en aurions trois millions. Mais la possibilité de l’immigration chinoise n’a même pas été envisagée en Europe.
La Chine est le pays qui vieillit le plus vite au monde après l’Allemagne, le Japon et la Corée du Sud. Nous considérons d’habitude la Chine comme un géant endormi. Moi j’y vois une source dont les pays occidentaux pourraient tirer le meilleur. Et ils le feront. Pour le moment, les riches Chinois se soucient de transférer leurs avoirs en Suisse, parce qu’avec le peu d’enfants qui y naissent, les gens de 40 ans et plus n’ont aucun espoir de toucher une pension un jour. En Chine, le taux de fertilité a baissé jusqu’à 1,6 enfant par femme. Le pays perd déjà 500.000 de ses meilleurs ressortissants chaque année. Les jeunes ne voient pas d’espoir de se constituer un fond de pension dans leur propre pays. Ils s’installent donc à Taiwan, à Hong Kong, à Singapour, au Canada, etc.
En Allemagne de l’Est, ils viennent juste de décider de démolir 400.000 appartements. Il n’y a personne pour y habiter, et les appartements inoccupés ruinent les banques en faisant baisser les loyers et le prix du logement. En Allemagne de l’Ouest aussi, nous perdons de la population. Nous avons cessé de récupérer les immigrants les plus inadaptés. Pour attirer des jeunes gens compétents, nous pourrions leur offrir une maison. C’est ainsi que le Brandebourg a obtenu les Huguenots français au XVIIème siècle. Mais je doute que cela fonctionne aujourd’hui.

Serait-il imaginable que les Européens commencent soudainement à se multiplier, pour répondre à l’obligation morale de perpétuer leur peuple et leur culture ? C’est ce qui s’est produit après la conquête du Québec français par les Britanniques. Les prêtres catholiques ont mis la pression sur les familles pour qu’elles soient nombreuses, et cet effort démographique a porté ses fruits… ? Le prof. Heinsohn ne donne guère de chances à une telle stratégie. Cela requerrait des mesures draconiennes, que les Européens n’accepteraient pas. Les promesses financières ne marcheront pas, excepté pour les gens de peu d’éducation et de bas rang social, et cela aggraverait la situation.

Regardez le peuple polonais, dit Heinsohn – qui est né en 1943 dans la ville maintenant connue sous le nom de Gdansk, mais qu’il appelle toujours Danzig. « C’est une nation possédant de fières traditions. La Pologne a sauvé l’Europe des Mongols, des Turcs et des Bolcheviques, et a fini par mettre à bas le communisme. Et pourtant, ils ont un taux de fertilité encore plus bas que les Allemands. Ils en sont à 1,2 enfant par femme. De plus, ces 15 dernières années, ils ont déjà perdu deux millions de leurs meilleurs éléments. Peut-être les émigrants disent-ils à leurs parents qu’ils reviendront, mais ils ne le feront pas. C’est pourquoi je dis que des pays comme la Pologne, le Lituanie et la Lettonie sont condamnés. Ils ne sont pas attractifs pour les migrants. Idem pour la Russie. Qui veut aller vivre en Russie ? Et regardez les membres les plus récents de l’Union Européenne, la Bulgarie et la Roumanie. La Roumanie est le premier pays dans le monde où il y ait plus de retraités que de travailleurs actifs, et on les a laissé entrer. Idem en Bulgarie, dont la population a un taux de croissance négatif record. Les jeunes partent, et la conscience tranquille, parce qu’ils croient que demain, Bruxelles paiera pour leurs parents. L’UE a donc accepté 27 millions de personnes qui voulaient entrer pour s’assurer une pension. Et dans les milieux européens, on se réjouit d’avoir attiré autant de monde, des millions de citoyens de plus que les USA. « Ca nous fortifiera », croient-ils.
Je vois donc peu d’issues. Cependant, je cite dans mon livre l’exemple de la Californie, qui a fait demi-tour dans les années 1990, ce qui signifie que même la population blanche – à l’exception des Latinos, qui ont un taux de fertilité plus élevé – a pu passer de 1,3 à 1,8 enfant par femme. Ce n’est pas encore le taux de remplacement des générations, mais c’est néanmoins un changement notable. Et c’est énorme parce que la Californie est la région la plus avancée du monde. Vers la fin des années 1980, on pronostiquait que le taux de fertilité continuerait de baisser, mais au début des années 1990 de nouvelles études ont montré que les femmes ne voulaient plus se contenter de leur travail, et peu de temps après on a vu le taux de fertilité progresser.
En Europe, on a balayé [cette observation] du revers de la main, en l’expliquant par le fait que les Américains sont « tellement conservateurs », mais ce n’est pas vrai en Californie, qui de bien des façons a été la pionnière de l’Occident. Cependant, je ne vois rien de similaire en Europe. Bien sûr, la France a deux enfants par femme, mais sur cinq nouveaux-nés, deux sont déjà arabes ou africains. En Allemagne, 35% de tous les nouveaux-nés sont déjà d’origine non allemande, et les non-Allemands y commettent près de 90% des crimes violents. Comme je l’ai déjà dit – les mères sont payées pour mettre des enfants au monde, ainsi que leurs filles, et les hommes se mettent à la criminalité.
Ou bien prenez l’exemple tunisien. Une femme tunisienne a 1,7 enfant en moyenne. En France, elle en a bien souvent 6, parce que le gouvernement français la paie pour ça. Bien entendu, l’argent n’a jamais été destiné aux Tunisiennes en particulier, mais les Françaises ne sont pas intéressées par cet argent, tandis que les Tunisiennes ne sont que trop heureuses de le recevoir.

Nous devrions donc faire une discrimination ?

Ca ne marchera pas. C’est trop tard. Si vous commenciez à faire de la discrimination, vous seriez traînés devant toutes les cours de justice existantes. C’est à ça que le monde anglo-saxon a échappé en discriminant à la frontière. Pas sur la base de la race ou de l’ethnie, mais sur la base des qualifications. Ils rejettent les gens qui ne sont pas qualifiés. Mais bien souvent ils les rejettent avec un conseil amical – quand une personne se voit refuser l’entrée à Ottawa ou Canberra, les autorités de l’immigration lui conseillent bien aimablement de tenter sa chance en Allemagne, par exemple. "Parce que le système est différent là-bas."

Comment voyez-vous la situation politique de l’Europe dans vingt ans ? Pas d’État-providence, pas de démocratie ?

En ce qui concerne le continent européen, Irlande, Angleterre et Scandinavie mises à part, je crois que même les prévisions démographiques pessimistes s’avéreront trop optimistes. Ces prévisions suggèrent que les jeunes resteront en Europe et y élèveront leurs propres enfants, mais cela ne se passera pas ainsi. Une étude datant de 2005 a montré que 52% des allemands âgés de 18 à 32 ans veulent partir. Ils ne le feront peut-être pas, mais ils nourrissent cette idée. Les jeunes vraiment qualifiés partent. Les seuls qui soient vraiment fidèles à la France et à l’Allemagne sont ceux qui vivent du système social. Parce qu’il n’y a pas d’autre endroit pour eux. L’Amérique, le Canada, l’Australie comptent sur l’arrivée de nos jeunes les plus qualifiés, et ils en récupéreront beaucoup. Cela mettra fin à l’innovation et freinera la croissance économique de l’Europe. En Allemagne, nous perdons déjà des milliards et des milliards de rentrées parce que nous manquons de gens qualifiés pour occuper les postes. Nous avons deux millions d’emplois sans titulaires – et six millions de personnes en âge de travailler dépendantes du système social, et les deux ne sont pas complémentaires. Le groupe des gens dépendant de l’état grandit chaque année, il y naît des enfants, mais les places vacantes ne se remplissent pas.
C’est comme deux pays qui seraient fermés l’un à l’autre. L’État-providence ne peut pas perdurer. Nous ne pouvons pas non plus espérer résoudre le problème démographique par l’immigration chinoise, puisque les Chinois ne veulent pas immigrer dans un système où ils auraient à payer non seulement pour les pensions d’une population vieillissante mais aussi pour les allocations de millions d’autres personnes.
Nous devons décréter qu’il n’y a qu’une catégorie de personnes qui peut compter sur l’aide du gouvernement, ce sont les gens mentalement ou physiquement handicapés. Personne d’autre ne devrait espérer de l’aide. Cela semble froid et cynique, mais les bases de nos systèmes sociaux ont été jetées au XIXème siècle, lorsque les familles avaient 10 enfants. Si leur père mourait à la suite d’une chute d’un échafaudage, il fallait bien que quelqu’un s’occupe de la famille. La situation actuelle est très différente.
Si vous allez en Australie, vous ne recevrez pas d’allocations pour vos enfants. Tout au plus bénéficierez-vous d’un petit dégrèvement fiscal. En revanche, un citoyen australien peut garder 80% de ce qu’il gagne en brut.

Comment les choses ont-elles pu tourner aussi mal dans une Europe qui avait cette vision grandiose de paix, de coopération et de progrès, et qui avait une confiance illimitée dans ses capacités ?

Cela a commencé à mal tourner vers 1980. Mais le grand tournant, en Allemagne, n’advint qu’en 1990. C’est lorsque les portes furent ouvertes toutes grandes à une immigration massive, constituée de gens pour ainsi dire sans qualifications. Entre 1990 et 2002, l’Allemagne autorisa l’entrée à 13 millions de personnes. Les choses ont commencé à mal tourner pour la France à la même période. Nous ne pouvons que limiter l’impact de ce fardeau sur notre système social en légiférant. Nous devons décréter que tout enfant né après une certaine date sera totalement pris en charge par ses parents. Ce sera une révolution. Mais on n’en parle même pas ici en Europe.
Fin de l’article : le prof. Heinsohn parle d’une réforme du système d’allocations sociales menée aux USA sous l’administration Clinton, limitant dans le temps l’aide aux mères célibataires, et de leur effet – le type de réforme qui s’est pourtant avérée positive mais qui est actuellement impensable en Europe. Ensuite, il revient, interrogé par le journaliste, sur le Moyen-Orient, sur l’Irak, et sur l’excès démographique de la jeunesse. Sa position tendrait à rester à l’écart de ces conflits, à laisser le « jeu » se dérouler, éventuellement en aidant à distance le camp « le plus sympathique »…

Note: Le prof. Heinsohn avait écrit en mars 2006 dans le Wall Street Journal un article qui traitait déjà de ces thèmes, et qui avait été traduit en français par Objectif-Info.com : “Ce sont les bébés qui gagnent les guerres".

Source: Blog "insoumission"
 
jeudi 21 juin 2007
Ouverture....à gauche!
La grande mode à droite est de mettre en avant des gueules. Mais pas n'importe lesquelles, des gueules au relief exotique pour bien montrer qu'on est dans le mouvement, et même à la pointe.

Le Front national avait sa beurrette sur ses affiches de campagne et l'actuel gouvernement ne manque pas une occasion de propulser sur le devant de la scène médiatique une nouvelle génération très indigénisée. C'est qu'on pue tellement à droite, on a tellement honte d'être de droite, qu'il faut bien chasser ces odeurs suspectes de xénophobie par un renfort de contingent indigène. On est de droite, oui! Mais nous sommes ouverts! Nous avons des indigènes de droite et même des indigènes de gauche, pour le style, pour aller à fond dans l'ouverture, jusqu'au grand écart.

Cette stratégie est certainement très habile, d'ailleurs c'est ce que les honnêtes gens de droite disent, ils sont époustouflés par tant d'habileté. Ah, on les a bien eus à gauche, on leur a soufflé leurs forces vives! Ils sont chez nous maintenant...

Seulement, le deuxième tour des élections législatives a montré que le peuple de droite n'était pas très enthousiasmé par cette statégie. L'habileté est sans doute une bonne chose, mais il ne faut pas être trop habile, au risque de brouiller sa propre ligne politique.

Alors, pour les cinq années qui viennent, il faudrait commencer par une bonne résolution: un peu moins d'habileté, et bien plus de courage politique.
 
mardi 19 juin 2007
Quand j'entends le mot "rupture"....

M. Vanneste est le seul député de la majorité à avoir été soutenu explicitement par le Front National. Il est réélu grâce à ce soutien.

Dans le même temps, l'UMP appelait à faire barrage à Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais, favorisant la victoire du député PS, et renouant de cette façon avec les pires réflexes de la droite chiraquienne. Difficile dans ces circonstances de saisir exactement le concept de rupture dont s'enorgueillit le chef de l'Etat.

Avec la nomination de la présidente de l'association "mi-putes mi-soumises",Fadela Amara, au poste de secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville, les choses deviennent plus claires.
C'est formidable, la gauche n'a même plus besoin d'être élue pour intégrer le gouvernement! La voilà la rupture! Et si l'on ajoute à cela les syndicats de gauche et les medias de gauche, on peut dire que nous sommes actuellement en régime de cohabitation, et cela en dépit du vote très ancré à droite de la majorité des Français.
 
lundi 18 juin 2007
Les promesses et les actes
Loi créant un service minimum garanti

Où en est la proposition? C'est une reculade: une loi-cadre sera votée et non une loi.

En lieu et place de la loi prévue, Nicolas Sarkozy a en fait affirmé, mercredi 30 mai, que c'est une loi-cadre qui allait être votée au mois de juillet. En clair, plutôt que d'imposer le service minimum garanti dans les transports par la loi, il fixe seulement le cadre des négociations.
Elles privilégieront soit la concertation, soit le renvoi à la négociation interprofessionnelle.

C'est donc la première reculade du nouveau chef de l'Etat, à la grande joie des syndicats.

Loi créant des peines planchers

Le texte instaurera un principe de peine minimale pour les récidivistes.

A la première récidive, le juge pourra toutefois prononcer une peine au-dessous du minimum, mais avec une motivation spéciale sur "la personnalité de l'auteur, les garanties de réinsertion, les circonstances".

Pour les mineurs de 16 à 18 ans ayant commis des crimes et délits graves, l'excuse de minorité actuelle, qui est la règle et fait qu'ils encourent la moitié de la peine d'un adulte, sera écartée "en cas de deuxième récidive" pour les suspects ayant commis "des crimes portant atteinte aux personnes et des délits graves de violences ou d'agressions sexuelles". Cependant, là encore, le tribunal pour enfants "pourra rétablir l'excuse de minorité par une décision spécialement motivée".

Même si l'on peut comprendre la volonté de ne pas risquer une censure du Conseil constitutionnel, ces aménagements aboutissent à des mesures plus souples que les promesses du candidat Sarkozy.
 
dimanche 17 juin 2007
Bilan
UMP: plus de 300 (359 en 2002)
Parti socialiste: de 160 à 224 députés (contre 149 en 2002).
Nouveau centre: de 17 à 23 sièges.
PC: de 12 à 18 sièges (21 sièges en 2002).
Verts: environ 4 élus.
MoDem: 2 élus.





Bilan: le parti socialiste se retrouvera avec un groupe parlementaire bien plus important que dans l'assemblée sortante.

A noter que l'UMP a rallié le camp PS dans le Pas-de-Calais en demandant à ses électeurs potentiels de ne pas voter pour Marine Le Pen, et donnant une fois encore l'image pitoyable d'une droite qui ne s'assume pas.
 
samedi 16 juin 2007
Majorité de droite
Il est toujours plus difficile de rassembler une large majorité de droite qu'une large majorité de gauche. La gauche, c'est l'adhésion à une doctrine, à un projet collectif. L'homme de droite se définit avant tout comme étant libre.
La caractéristique de la droite est de croire en l'homme plus qu'en l'Etat "Il n'y a de richesse que d'hommes".
Une majorité de droite moderne doit être polyphonique et ne pas faire marcher tout le monde au pas comme un parti godillot. Seul le stalinisme est unanimiste.

Guillaume Roquette, directeur général de Valeurs actuelles.
 
Culpabilisation officielle
Les Français ont l'habitude d'être sollicités pour faire des dons aux populations d'Afrique (Ethiopie, Somalie...). Habilement, on sollicite d'abord les glandes lacrymales avant de taper dans le portefeuille.
Un CRAN supplémentaire a été franchi: il s'agit à présent de nous faire pleurer sur le sort de nos noirs d'importation, à moins qu'il ne s'agisse d'incrustation.
La publicité du Cran nous montre à quel point les blancs sont haïssables et nous persuade de "donner" pour soulager nos consciences, à nous les vils descendants de trafiquants d'esclaves et de colons.
En fait, qu'on le veuille ou pas, nous donnons tous au Cran dans la mesure où cette association d'inutilité publique bénéficie de subventions.
Certains, comme moi, pensent que c'est déjà trop.



CRAN EMPLOI
envoyé par lecran
 
Agression de Sylvie Noachovitch
Vendredi matin, Sylvie Noachovitch a été prise à partie sur le marché de Sarcelles par un homme cagoulé qui l'a agressée et lui a jeté de la viande au visage.
Son suppléant, Victor Curiel, témoin de la scène, affirme que cet homme faisait partie d'un groupe d'une dizaine de personnes, composé «exclusivement de Noirs». Racisme anti-blanc?
 
vendredi 15 juin 2007
Les goûts et les couleurs
Sylvie Noachovitch, candidate de la huitième circonscription du Val d’Oise est dans la ligne de mire des medias bienpensants (pléonasme).
C'est Le Canard Enchaîné qui a rapporté ses récentes déclarations au jury du prix littéraire Monte-Cristo. Evoquant la réputation de grand séducteur de son adversaire socialiste, la candidate se serait exclamée: "Moi, mon mari peut dormir tranquille. Dans ma circonscription, il n’y a que des Noirs et des Arabes. L’idée de coucher avec l’un d’eux me répugne."

La suite, très prévisible, se résume à un choeur d'indignations de la part de tout ce que la mediacratie compte de censeurs et de vigilants professionnels dont le rôle est de traquer les "dérapages" à sens unique.



La Vraie Sylvie Noachovich
envoyé par RichardTrois


D'un autre côté, lors d'une émission de Laurent Ruquier, "l'actrice" Noemie Lenoir a déclaré qu'elle ne pourrait pas coucher avec un blanc. Racisme? Non, bien sûr: c'est juste une affaire de goût.

 
mercredi 13 juin 2007
Journée des victimes du communisme
Outre-atlantique, le devoir de mémoire revêt un sens très différent de celui que l'on pratique chez nous. Les Etats-Unis ont décidé que la journée du 12 juin serait consacrée à la commémoration des victimes du communisme (120millions de morts).

Lien: Victims of Communism
 
lundi 11 juin 2007
L’effondrement de l’Europe?

Cette question abrupte constitue le titre d’une conférence internationale qui s'est tenue à l’université de Pepperdine les 10 et 11 juin, en Californie. Voici les titres des conférences et des débats, avec les noms des orateurs et des panélistes:

La nature de la menace pesant sur l’Europe et son impact sur les États-Unis
Mark Steyn

Quel a été le rôle de l’Islam et de la bureaucratie de l’UE dans l’origine de l’effondrement?
Animateur: Mark Steyn
Panélistes: Greg Davis, Ayaan Hirsi Ali, Ibn Warraq, Philippe Karsenty

Eurabia: la domination musulmane de l’Europe est-elle inévitable?
Animateur: Andy Bostom
Panélistes: Greg Davis, Ayaan Hirsi Ali, Daniel Pipes, Henryk Broder, Leon de Winter

Démographie, immigration et le dilemme de l’assistance sociale
Animateur: Roberta Seid
Panélistes: Afshin Ellian, Mark Steyn, Claire Berlinski, Marc Cogen

L’antisionnisme et l’antisémitisme en tant qu’outils de pression politique
Animateur: Larry Greenfield
Panélistes: Dennis Prager, Douglas Murray, Phyllis Chesler, Philippe Karsenty

L’Europe est-elle condamnée à la stagnation économique?
Animateur: Richard Mc Donald
Panélistes: Sally McNamara, Robert Kaufman, Arnaud Dotézac, Brian Carney

Droits civils ou djihad mondial? Les Musulmans exploitent-ils le processus démocratique pour éroder et détruire la démocratie en Europe?
Ayaan Hirsi Ali

Effondrement de la confiance: à quel point les Européens ont-ils abandonné leur propre civilisation?
Animateur: Hugh Hewitt
Panélistes: Claire Berlinski, Leon de Winter, Daniel Pipes, James Q. Wilson

Le multiculturalisme et son impact sur la société démocratique
Animateur: Lores Rizkalla
Panélistes: Mark Steyn, Ibn Warraq, Sally McNamara, Douglas Murray

La société européenne post-chrétienne et son miroir aux États-Unis
Animateur: Rabbi David Baron
Panélistes: Claire Berlinski, Greg Davis, Phyllis Chesler

Les répercussions politiques et morales de l’affaissement de l’Europe
Animateur: David Horowitz
Panélistes: Robert Kaufman, James Q. Wilson, Brian Carney, Arnaud Dotézac, Daniel Pipes

Quelles mesures peuvent-elles être prises aux États-Unis pour répondre aux problèmes de l’Europe?
Hugh Hewitt

Et, lundi matin, à huis clos:

Politique et stratégies légales destinées à combattre l’Islam militant en Europe et aux États-Unis

Source: Alain-Jean-Mairet
 
dimanche 10 juin 2007
Le gouvernement limite la liberté religieuse pour les non musulmans

Le gouvernement algérien a décidé d’adopter une nouvelle résolution limitant les rencontres religieuses non musulmanes dans le pays.

Dans le cadre de la loi sur les religions de mars 2006, la résolution du gouvernement algérien rendue publique le 4 juin dernier, précise que toute rencontre organisée en dehors des structures religieuses ne peut avoir lieu sans autorisation préalable écrite du gouvernement civil.

L’utilisation d’un édifice comme lieu de culte doit également faire l’objet d’une demande explicite.

Les autorités s’estiment en droit de refuser une autorisation si elles considèrent qu’il y a «danger pour la sauvegarde de l’opinion publique».

Les rencontres religieuses spontanées en dehors des lieux de culte sont interdites.

Selon divers médias français, la nouvelle loi a pour cible principale les groupes chrétiens évangéliques, actifs en Algérie depuis quelques années.

La loi de 2006 prévoit jusqu’à 5 ans de prison ferme et des amendes pouvant aller jusqu’à 10.000 euros, pour tous ceux qui chercheraient à convertir un musulman à une autre religion. Ces mêmes peines sont également encourues par tous ceux qui «fabriqueraient, entreposeraient ou distribueraient du matériel imprimé, des publications audiovisuelles ou tout autre support ou moyen visant à affaiblir la foi musulmane».

Soure: Zenith
 
Une satire de la démocratie
Un épisode de South Park fait une satire de la démocratie


South Park 08x08 sandwich au caca
envoyé par lizandrus
 
vendredi 8 juin 2007
Une bombe en Seine-Saint-Denis
Hier, c'était de la faute des juges. Cette fois-ci, c'est la police qui est désignée comme responsable de la «déferlante de violence» en Seine-Saint-Denis. Un rapport de l'Institut national des hautes études de sécurité (Inhes), rattaché au ministère de l'Intérieur, l'assure. Le document, remis en décembre 2006 mais ébruité opportunément à la veille du premier tour des législatives, enchante la gauche. Elle y voit l'échec de Nicolas Sarkozy place Beauvau. Au festival des hypocrites, elle vient de décrocher la palme d'or.

Suite: Le bloc-notes d'Ivan Rioufol.
 
jeudi 7 juin 2007
Pas de "gay pride" à Jerusalem?
Le Parlement israélien a adopté mercredi en lecture préliminaire un texte de loi visant à interdire la parade homosexuelle annuelle à Jérusalem, prévue cette année le 21 juin.
Le texte, soumis par des députés de partis religieux, prévoit d'accorder à la municipalité de Jérusalem, dirigée par l'ultra-orthodoxe Uri Lupolianski, l'autorité d'interdire des manifestations et événements "susceptibles de troubler l'ordre public, heurter les sentiments des habitants ou pour des raisons religieuses".
A l'heure actuelle, seule la police peut interdire ou autoriser des manifestations dans la ville. La semaine dernière, elle a autorisé la tenue le 21 juin de la parade homosexuelle organisée par l'association israélienne pour la défense des homosexuels "Open House".

Ce texte, avant d'être adopté définitivement, doit encore être voté en trois lectures. Les parlementaires souhaitent également inscrire ce texte dans la loi fondamentale israélienne, qui fait office de Constitution. Le bureau du Premier ministre Ehud Olmert a affirmé qu'il ne soutenait pas ce texte "qui restreindrait le droit de manifestation à Jérusalem". "Le Premier ministre estime que Jérusalem n'est pas le lieu approprié pour une marche de la Gay pride en raison de la sensibilité particulière de la ville mais ne pense pas qu'il existe une base pour limiter légalement ce genre d'événements", a affirmé un communiqué du bureau de M. Olmert.

AFP
 
Char anti-émeute chinois
Les forces policières chinoises viennent de se doter d'un char anti-émeute. Ce char d'un nouveau type est complètement enveloppé d'une tôle en acier spécifique et peut résister aux projectiles explosifs d'armes à feu de calibre 79 ainsi qu'à l'attaque avec les armes à main telles que la hache, le marteau et la pioche.

De petites ouvertures sont pratiquées de part en part à travers le corps du véhicule, surtout à l'arrière, servant à l'observation et au tir.

On peut installer au sommet du char un canon de tourelle pivotant et une caméra de longue distance, lesquels peuvent tourner sur eux-mêmes à 360 degrés. Un lance-projectiles à neuf bouches peut projeter un à un ou sans interruption des bombes lacrymogènes sur les émeutiers jusqu'à une distance maximum de 150mètres et couvrant une surface de 80 mètres carrés.

Les émeutes urbaines ayant un bel avenir, et sans doute pas prioritairement en Chine, ce genre de belle mécanique retient toute notre attention bienveillante....

Source: Le quotidien du peuple
 
mercredi 6 juin 2007
L'Opus Dei contre-attaque

Catherine Fradier, auteur d'un roman intitulé Camino 999, paru aux éditions Après La Lune, et son éditeur jean-Jacques Reboux se voient assignés devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, à la requête de l’Association de la prélature personnelle dite "prélature de la Sainte Croix et Opus Dei" (association déclarée le 2 mai 1996, et ayant siège social dans le XVIe arrondissement de Paris; l’Opus Dei, dont le fondateur, José Maria Escriva de Balaguer, prêtre catholique canonisé en 2002 par Jean-Paul II, a été fondée en 1928 pour sa part).

Selon l'association, "L’ouvrage, qui doit être présenté comme entièrement diffamatoire, y compris la première et la quatrième de couverture, relate l’enquête d’un chef de groupe de la brigade criminelle de Lyon sur des meurtres orchestrés par l’Opus Dei". Il est reproché à l'auteur "de mêler étroitement la fiction et la réalité, le vrai et le faux, sans avertir le lecteur sur la distance qu'il conviendrait de prendre quant aux faits énoncés et sans jamais l'inviter à faire la différence entre fiction et réalité». En effet, le roman évoque l’affaire Matesa, scandale politico-financier espagnol qui en son temps éclaboussa Giscard d’Estaing, alors à l’Elysée. Et enfin de "faire référence dans le titre, Camino 999, à l'oeuvre de José-Maria Escriva El Camino, composée de 999 maximes spirituelles".

Citant très précisément les pages incriminées, l’association catholique se voit présentée comme une organisation criminelle ayant détourné des fonds publics espagnols et commandité des assassinats, et reproche aux auteurs de ne pas avoir pris de précaution pour que les faits et personnages du livre puissent être clairement distanciés des faits réels de cette affaire.

Il aurait été étonnant qu'au pays de Voltaire, les émules de Dan Brown ne tentent pas un coup en exploitant le filon anticatholique et complotiste, toujours très lucratif. C'est chose faite. Le fait qu'il y ait un os va certainement donner du grain à moudre à une certaine presse prompte à défendre « la liberté d'expression » lorsque celle-ci abonde dans le sens de ses misérables petits préjugés.
 
mardi 5 juin 2007
PS & MODEM : l'obsession du contre-pouvoir
J'aurais pu me contenter de titrer sur le MODEM de François Bayrou, mais il faut bien constater que depuis qu'une "vague bleue" - bleue claire malheureusement - est annoncée à l'Assemblée nationale pour ce mois de juin, le PS s'est empressé de reprendre cette rhétorique, artificielle, du contre-pouvoir - je dis artificielle car, si c'était le PS qui était à la place de l'UMP, il ne se poserait pas tant de questions, même si on a pu entendre un éléphant comme Jack Lang prétendre qu'une trop forte majorité de gauche en 1981 avait pu entraîner des excès. Certes, mais c'est facile à dire quand on se trouve dans l'opposition...

Comme je le disais ci-dessus, on ne s'étonne pas de cela de la part de l'auteur d'Au nom du tiers état, qui se croit revenu en 1789 et veut nous faire croire qu'il va défendre le peuple français opprimé par la dictature des partis. Voilà qui est absurde. Non seulement François Bayrou se contrefiche du peuple français puisqu'il est le partisan d'une Europe politique qui n'aura pas grand chose de démocratique - je souligne cela puisque la démocratie et la séparation des pouvoirs semble être le grand dada de nos "humanistes" -, mais il ne peut pas non plus prétendre se positionner en arbitre. Yves-Marie Adeline, pré-candidat malheureux de l'Alliance Royale refusé par les maires de France, a souligné les contradictions internes fondamentales du candidat Bayrou, ou au moins sa démarche inachevée puisque le seul arbitre au-dessus des partis qui soit possible en France n'est pas un centriste mou qui joue au sans-culotte, mais le roi de France et de Navarre - et cela, dans un contexte qui réduirait la puissance des partis émanant de la guerre civile à blanc permanente issue de la Révolution.

Sur le fond, il est assez difficile de comprendre qui se croit revenu à l'AncienRégime ou obligé d'évoquer des dérives monarchiques de la Vème République, voire de parler de "Sarkoléon" et de tentation antiparlementariste en France. Ceux qui croient déceler en Nicolas Sarkozy un nouveau Louis-Napoléon Bonaparte prêt à faire un coup d'Etat, comme le prince-président jadis le 2 décembre 1851, sont bien vains et à court d'arguments, et c'est même trop flatter l'homme, bien loin d'avoir quelque visée monarchique. Ces grands mots, "contre-pouvoir", "équilibre des institutions", ne recouvrent que du vide, ne sont que les billevesées de notables attachés à leurs petits avantages et à un régime à bout de souffle et inadéquat au bien commun comme à la grandeur de la France.

Le plus malheureux est sans doute que les royalistes ne sont plus assez puissants en France pour rebondir avec une amplitude médiatique suffisante sur ce genre de débat, alors que les gens de la droite conservatrice et nationale s'accrochent en désespérés à une république dont les valeurs intrinsèques sont de gauche, et dont les représentants UMPS n'ont de cesse de les maintenir nominalement dans les eaux troubles de l'"extrémisme". Vains colifichets offerts en sacrifice à la nation - comme on disait pendant la Révolution - sur l'autel des médias...

 
Irak: Un prêtre et trois diacres assassinés, solidarité du pape avec les Chaldéens
Après l’assassinat d’un prêtre et de trois sous-diacres en Irak, un télégramme du cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone exprime la solidarité de Benoît XVI avec la communauté catholique chaldéenne.

Le cardinal Bertone a adressé un télégramme à l’archevêque de Mossoul des Chaldéens, Mgr Paulos Faraj Rahho, au nom de Benoît XVI. Des hommes armés ont assassiné le curé de la paroisse du Saint-Esprit de Mossoul et trois sous-diacres, devant l’église, dimanche 3 juin, à Mossoul.
Les corps sans vie des quatre victimes sont restés pendant des heures sur la route car les agresseurs avaient disposé autour des explosifs, censés sauter à l’arrivée des secours. Ce n’est que pendant la nuit que ces bombes ont pu être désamorcées et les corps récupérés.

«Le Saint-Père est particulièrement attristé par cette nouvelle insensée et demande de transmettre aux familles ses sincères condoléances», dit ce télégramme, en anglais. «Il se joint à la communauté chrétienne de Mossoul pour recommander leur âme à l'infinie bonté de Dieu, notre Père aimant, et il les remercie pour leur généreux témoignage de l'Evangile», ajoute le cardinal Bertone.

Source: Zenit
 
Le cardinal Tarcisio Bertone prend la défense de Pie XII
C'est alors que le procès en béatification de Pie XII a franchi une nouvelle étape, malgré les jérémiades, notamment, d'une organisation juive américaine à l'encontre de Sa Sainteté Benoît XVI, et qu'était présenté à Rome un nouveau livre sur Pie XII, que le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican, a clairement déclaré que le pape Pie XII était "victime d'une légende noire" l'accusant "faussement" de passivité face aux agissements des nazis contre les juifs. Une réaction bienvenue quand on sait que les révisionnistes de gauche sont toujours plus nombreux à déblatérer sur ce sujet. J'en profite pour vous recommander, si vous ne le connaissez pas encore, ce blog très intéressant sur Pie XII.

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lundi 4 juin 2007
Une française canonisée : Soeur Marie-Eugénie
Quatrième cérémonie de canonisation célébrée par Benoît XVI.

Dimanche 3 juin, Benoît XVI a donné quatre nouveaux saints à l’Eglise. Une française, Marie-Eugénie Milleret ; un maltais, Georges Preca ; un polonais, Simon de Lipnica et un hollandais, Charles de Saint-Andrew.

Lors de son homélie, le Pape a invité les pèlerins rassemblés à «suivre l’exemple» de Sœur Marie-Eugénie et à «transmettre aux jeunes les valeurs qui les aideront à devenir des adultes forts.» Marie-Eugénie Milleret, décédée en 1898 à l’âge de 81 ans, avait fondée en 1838 les religieuses de l’Assomption. Cette congrégation est présente dans 34 pays, elle compte 1200 religieuses dont 136 en France.

Sœur Marie-Eugénie «percevait l’importance de transmettre aux jeunes générations une formation intellectuelle, morale et spirituelle qui ferait d’elles des adultes capables de prendre en charge la vie de leur famille» a résumé le pape.Le miracle qui permit la canonisation de la sainte est la guérison inespérée d’une petite fille. Risa Bandoc, 11ans, était atteinte d’un «syndrome de nystgamus» provoquant une dégénérescence du cerveau. Condamnée par la médecine, elle s’est allongée sur la tombe de Sœur Marie-Eugénie et fut guéri. Elle était le 3 juin dernier, au premier rang de l’assemblée.

Source: inxl6
 
Le temps des drones est venu

Nombreux seront ceux qui seront déçus : non, il ne s’agit pas de Robocop. Pour le moment, la cybernétique offre des adjuvants policiers moins sophistiqués. L’état major du Merseyside va en effet lancer un drone espion (cf. photo ci-contre, crédit photo : BBC) dans la ville de Liverpool.

La notoriété des "Scousers" n’est plus à faire, surtout en matière de délinquance, et, au risque de renforcer un cliché, la ville des Beatles est connue pour son historique taux de criminalité et de violence. Et c’est dans le cadre de la lutte contre la criminalité que la police locale aura recours à un auxiliaire de choix.

Avec son mètre de diamètre et son poids plume – «plus léger qu’un gros sachet de sucre» – ce drone patrouilleur était à l’origine destiné à des fins militaires.
Il peut prendre des clichés d’une altitude de 500 m et peut être contrôlé à distance grâce à une télécommande ou encore grâce à un système de navigation pré-programmé et géré par GPS. Plus intéressant, ce drone est ultra silencieux et possède des capacités de vision nocturne.

En sus de surveiller toute activité suspecte, l’auxiliaire de police pourra être utilisé pour suivre et analyser le trafic routier. La gendarmerie locale planche d’ores et déjà sur un système d’armement embarqué. Les essais devraient commencer début juin et ils dureront 3 mois avant une possible mise en place définitive dans la patrie d’Eric BLAIR.

Source: GNT (génération nouvelles technologies)
 
samedi 2 juin 2007
Sarko et les gènes
La liste, très courte, des conseillers du nouveau président de la République comporte un nom qui suscite bien des commentaires: celui du généticien Arnold Munnich.
Chacun garde en mémoire les propos de Nicolas Sarkozy sur le rôle de la génétique dans les comportements humains: "J’inclinerais, pour ma part, à penser qu’on naît pédophile...", petite phrase qui a été ensuite instrumentalisée à des fins politiques par ses adversaires.

Cette phrase a donné lieu à un débat sur la chaîne LCI, et contre toute attente, tous les invités ont déclaré qu'ils n'étaient pas choqués par les propos de Nicolas Sarkozy. Ils ont déclaré unanimement que l'orientation sexuelle, et la souffrance qui provoque un suicide ont plusieurs causes, dont une charge génétique.

Liste des invités de julien Arnaud
  1. Le professeur Arnold Munnich, chef du département génétique à l'Hôpital Necker.
  2. Le docteur Paul Bensussan, psychiatre
  3. Maître Jean Chevais, Avocat des droits de l'enfant à la cour de cassation de Paris
  4. Michel Fize, Sociologue au CNRS





Cependant, la traduction politique et pénale de ces propos reste problématique. Le caractère génétique d'une déviance peut faire pencher la justice en faveur d'une détention définitive, aucune rémission "psychiatrique" ne pouvant être envisagée. Cela peut être aussi un argument de plus en faveur d'une déresponsabilisation de l'individu, considéré comme un malade, et qui n'aurait pas à répondre de ses actes.
 
La droite a le vent en poupe
PARIS (Reuters) - Au premier tour des élections législatives, l'UMP recueillerait 41% (stable par rapport à l'enquête réalisée les 24 et 25 mai), et le Parti socialiste 27% (-0,5), selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche.
Le Mouvement démocrate de François Bayrou est crédité de 9% (-3), le Front national de 6% ), les Verts de 3% (-1), le PCF de 4,5% (+1), et l'extrême gauche de 4% (+2), précise cette enquête.

Source: le Monde
 
À propos d’une « tombe de Jésus »
Quelqu’un le faisait remarquer un jour avec beaucoup de bon sens : si on trouve dans une lettre du quinzième siècle la formule : « Tu as le bonjour de Christophe », il ne s’agit pas forcément de Christophe Colomb.
Tout le tapage fait autour de la tombe d’un certain Jésus enterré avec sa femme et son fils ne mériterait pas davantage d’attention si James Cameron n’avait décidé de profiter de l’aubaine pour en faire un film. Si on trouve dans le même tombeau les ossements d’un homme et d’une femme dont l’ADN montre qu’ils n’ont entre eux aucun lien sanguin et que l’homme s’appelle Jésus, la femme ne peut être que Marie-Madeleine. Élémentaire, mon cher Watson !
L’idée que l’Église aurait «caché des choses» est un truc qui marche à tous les coups et la recette, dans les deux sens du terme, est assurée (voir le succès du «Da Vinci code»). Il suffirait pourtant de réfléchir quelques minutes pour se dire que nous ignorerions 98 % de ce que nous savons sur Jésus si la communauté chrétienne n’avait rédigé, conservé et transmis les évangiles.

Morale de toute cette histoire : au vingt-et-unième siècle, il suffit d’invoquer «la Science» pour diffuser n’importe quoi, et l’appel à «la Raison» peut justifier toutes les formes de l’irrationnel. Pourquoi s’en priver, si ça rapporte ?

P. Michel Remaud, directeur de l’Institut chrétien d’Etudes juives et de littérature rabbinique
 
vendredi 1 juin 2007
Coopération franco-israélienne?
Info ? Intox ? Les Israéliens ont-ils contribué à la mise en place d’une cellule anti-terroriste en France ?

Des rumeurs en Israël dans les milieux industriels font état de collaborations de plus en plus importantes entre la France et Israël. Il est clair que de nombreuses firmes israéliennes ont été contactées pour transférer des expertises en France. (Avertissement : Aucune information précise ne laisse penser que la nouvelle cellule de sécurité annoncée par Le Figaro a bénéficié du know-how israélien).

Selon Le Figaro, une super-cellule d’écoute antiterroriste a été lancée en toute discrétion en France le 2 mai. Grâce à une nouvelle plateforme technique d’interception, ce système permettrait de suivre les courriels, les sms et les appels sur mobiles.
Cette plateforme est administrée par l’Unité de Coordination de la Lutte AntiTerroriste (UCLAT) et hébergée dans les nouveaux locaux des services de renseignement de la police nationale à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Elle permettra d’accéder à un certains nombre d’informations détenues par les opérateurs de téléphonie ou les fournisseurs d’accès à Internet (liste des numéros d’appels entrants et sortants, adresse postale et coordonnées bancaires d’une ligne téléphonique ; liste des sites Internet consultés par une adresse IP…)

Selon Le Figaro, depuis le 2 mai, la plateforme a enregistré plus de 300 requêtes par semaines dont près des deux tiers proviennent de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et des Renseignements Généraux (RG).

Source: Israël Valley