samedi 27 janvier 2007
Le gouvernement italien renonce à pénaliser le négationnisme
Le ministre de la justice Clemente Mastella (ci-dessus) avait annoncé le 19 janvier avoir l'intention de faire du négationnisme de l'Holocauste un délit puni de prison, soulevant de nombreuses critiques. Quelque 200 historiens, de droite comme de gauche, s'y étaient opposés dans un manifeste au nom de "la liberté des recherches historiques", craignant qu'"établir une vérité d'Etat délégitime la vérité historique".
Le projet avait aussi suscité des remous jusqu'au sein de la communauté juive italienne. Certains de ses représentants avaient rappelé que les juifs italiens avaient fait l'objet dans le passé de "lois spéciales" et qu'ils n'en voulaient plus, une allusion aux lois raciales adoptées en 1938 par le régime fasciste.
Quelle différence avec la France où les lois dites "mémorielles" fleurissent à chaque nouveau printemps et sont systématiquement soutenues par des représentants communautaires.