Eh oui, Pierre Binet, avait osé faire un blog sur certaines des conditions de travail quotidiennes dans le lycée professionnel dans lequel il travaillait.

Les informations étaient étayées de rapports faits par différents enseignants. Ces rapports étaient anonymisés et seuls les prénoms des élèves apparaissaient.

Quelqu'un a cru bon déposer plainte contre ce blog qui a momentanément disparu de la toile (mais il y revient - il reviendra d'ici peu). Pierre Binet a été mis en garde à vue et son ordinateur confisqué.

Après quelques jours, l'ordinateur lui a été rendu. La police n'avait rien trouvé.

Le procureur n'a au départ pas fait suite.

La plainte de l'établissement a été changée en « Plainte contre x » et les accusations changées en celles que j'ai postées sur ce blog le 5 janvier 2007.

Pour avoir fait connaître ces rapports, pour avoir osé mettre en ligne une caricature de Chirac, pour avoir osé avoir mis en ligne une photo d'un drapeau européen avec un croissant dedans (attention à tous ceux qui ont la photo bien connue du drapeau français avec le croissant au dessus !), etc. Il doit être jugé.

Mais il est déjà jugé coupable par son proviseur qui l'a suspendu. Quatre mois de vacances forcées.

Il est inutile de dire que les lettres de sympathie affluent vers Pierre Binet et qu'un comité de soutien se monte. Il est temps de relancer le débat sur ce qui peut être dit en France et qui fait la loi, en fin de compte ?