De manière extraordinaire, la plupart des pièces exhumées des fouilles de la basilique de Saint-Denis entre les travaux de Violet-le-Duc et les années 1970 ont disparu.

Les sarcophages on été entassés derrière le chœur, dans un jardin, et jusqu'à une date récente, ils étaient exposés aux intempéries. C’est tout à fait regrettable car les sarcophages princiers enterrés sous le chœur et sous la nef de la nécropole royale contenaient les ossements des membres de la première dynastie royale de la France. Pas seulement les rois et les reines, mais toute la parentèle (oncle, tantes, neveux, etc…) et toute la noblesse de l’époque. On se souvient que les restes royaux des dynasties postérieures contenus dans les mausolées situés dans la nef avaient été pillés à la révolution, puis jetés à la fosse commune. Ils ont été ensuite exhumés à la restauration, et les ossements placés dans le désordre dans deux silos funéraires qui se trouvent à l’entrée de la basilique.

Situés sous le sol, les restes des mérovingiens avaient échappé aux sacrilèges révolutionnaires : ils n’ont pas survécu aux « archéologues » modernes.

C’est dommage car il aurait été possible de faire des études généalogiques grâce à l’ADN contenu dans les reliques. Ainsi, a disparu une grande partie du squelette de la reine Arnégonde, une des premières reines de France. (Grégoire de Tours, qui ne parlait pas le francique, mais le tudesque, avait mal orthographié son nom en « Arégonde » dans ses chroniques).

Son sarcophage avait été exhumé par Michel Fleury en 1959. On vient de retrouver la mâchoire de la reine dans le coffre-fort d’un des héritiers de l’architecte, ainsi qu’un vase en verre au contenu énigmatique qui se trouvait dans le sarcophage.

Alors que l’ADN commence à révéler les secret de la généalogie des pharaons égyptiens, il est dommage que les génomes de nos premiers rois ait été jeté ainsi à la poubelle sans aucune étude sérieuse. C’est une pan de l’histoire de l’humanité qui s’en va en fumée.