mercredi 31 janvier 2007
Des hobbits dans notre arbre généalogique

Des archéologues australiens ont déterré, en septembre 2003, un squelette (crâne presque intact, fémur, tibia, mains et pieds incomplets, pelvis, vertèbres) sous presque 6 mètres de terre. Ils ont d'abord cru qu'il s'agissait du corps d'un enfant, mais une enquête plus poussée a révélé une toute autre réalité.
L'analyse des dents et du crâne a confirmé que ce spécimen était un adulte, alors que les données recueillies sur le pelvis ont démontré que c'était une femme. D'autres informations provenant des os des jambes confirmaient que cet être marchait sur deux jambes, comme nous.
Des scientifiques australiens et indonésiens viennent maintenant de découvrir, dans la même caverne, les restes de neuf autres individus, semblables au premier spécimen. Ils auraient maîtrisé le feu et certaines techniques de boucherie, comme en témoignent les traces d'un foyer et les os trouvés à proximité des restes humains. Certains de ces nouveaux spécimens seraient morts il y a 12 000 ans.
La découverte du premier spécimen avait engendré un vigoureux débat dans la communauté des paléoanthropologues. L'homme aurait en effet vécu jusqu'il y a 18 000 ans, ce qui en faisait un contemporain de notre espèce, l'Homo sapiens, présente sur Terre depuis 100 000 à 200 000 ans.
Ce spécimen mesurait à peine plus de un mètre, et son cerveau avait la taille d'un pamplemousse. En raison de sa petite taille, il a été surnommé le Hobbit, d'après le personnage créé par le romancier J.R.R. Tolkien.

Les scientifiques estiment qu'il s'agit de l'hominidé aux caractéristiques les plus extrêmes jamais découvert.

La découverte montre surtout, selon les chercheurs, que le genre Homo est morphologiquement plus varié et plus souple qu'on ne le pensait.


Source: Radio-Canada.ca