lundi 26 février 2007
Retour aux sources et génétique


Il existe actuellement un renouveau du mouvement tribal aux Etats-Unis dont les symptômes les plus visibles apparaissent à travers le choix des noms et des vêtements. A quoi doit-on cet engouement ? Aux progrès de la génétique.
Des tests d’ADN de moins en moins coûteux permettent de connaître l’origine ethnique et la provenance biogéographique des individus. Les afro-américains sont les premiers à s’approprier ces nouveaux moyens pour renouer avec leurs racines : des bases de données servent à déterminer la lignée de 160 groupes ethniques provenant de plus de 30 pays, et des vedettes comme Oprah Winfrey et Whoopi Goldberg se sont fait tester pour connaître leur origine.
De façon plus pragmatique, plusieurs américains utilisent leurs gènes amérindiens pour réclamer des avantages fiscaux, ou en raison de gènes africains ou asiatiques, désirent bénéficier de la discrimination positive pour l’accès aux études ou à l’emploi.
Plusieurs généticiens se plaisent à dire que « la génétique réfute l’idée de race », mais l’utilisation des marqueurs de haplogroupes pour identifier les populations souches d’où nous sommes issus rétablissent les vieilles catégories raciales.
Au Québec, un projet de généalogie génétique permettra bientôt aux descendants des colons français d’en savoir plus sur leurs origines : le Projet ADN d’héritage français qui existe depuis 3 ans compte déjà plusieurs centaines d’adhérents.


Sources :
Agence Science-Presse/Projet d’ADN d’héritage français : http://cerbere.ca/adnhf/